Paris,le 1er avril 2005
Réponse à l'ami Ibrahim Arafat.
Cher Ibrahim, bonjour,
Le cas de Fady Nabil Kélada est tout à fait spécial.
Ce jeune homme souffre de troubles psychologiques, il est sous traitement et a besoin de soins médicaux constants.
N'étant pas autonome, il ne peut disposer de ses biens et encore moins de sa personne.
Encore une fois, tu plaides, cher Ibrahim, pour la liberté des chrétiens d'Egypte de se convertir à l'islam et je suis entièrement d'accord avec toi.
Mais tu sais parfaitement bien que la liberté religieuse en Egypte s'exerce en sens unique. La seule liberté religieuse dans ce pays est celle de se convertir à l'islam.
Les musulmans qui renient la foi islamique et se convertissent au christianisme, s'exposent, sauf rares execeptions, à la mort civile, c'est-à-dire à la déchéance de tous leurs droits. C'est, par exemple, les cas déjà cités de Mme Nahed Mahmoud Metwali,
de Youhana Bechoï Abdel Messih (ex. Yehya Al Morssi Abdel Fatah), de Ahmed Abaza (qui fut torturé pendant 17 mois, voir son site
www.hopeshineministry.com) .
Les apostats de l'islam s'exposent même parfois à la liquidation physique, c'est le cas déjà cité par moi de Anwar Baskharoun.
Mais ce qui est vraiment pénible et même tragique dans le cas de Fady, c'est qu'on interdit, avec l'aide de la police, à sa famille, à ses parents, de le voir et même d'avoir le moindre contact avec lui.
Cher Ibrahim, tu es père de famille et tu peux imaginer le drame.
Crois-moi, je ne cherche pas à envenimer la situation mais je regrette que l'islam politique entraîne la rupture avec la famille d'origine.
Mahomet aimait beaucoup sa mère Amna. Il s'est rendu sur sa tombe avec l'idée de prier pour le salut de son âme mais le Prophète fut brutalement interrompu dans sa piété filiale par les versets coraniques, voir la 9ème sourate,113 et 114 lui interdisant désormais de prier pour ses parents, morts non musulmans; voir Al Wahidi, Asbah Nezoul Al Koran, N° 262, p.268.
Ainsi, non seulement l'islam sépare l'époux chrétien de sa femme chrétienne convertie à l'islam mais il sépare également parents et enfants.
Madame Suzanne Moubarak est mère de famille, elle comprendra sans doute la douleur intense de la Maman de Fady et fera tout pour permettre à ce garçon de rejoindre sa famille.
Bien cordialement.
Magdi Sami ZAKI